Risques climatiques au Congo Brazzaville et en République Démocratique du Congo (RDC), il faut surveiller le fleuve Congo pour limiter les énormes coûts sociaux, humains, financiers, écologiques et économiques

 

Avec les évènements climatiques récents et l’importance de leurs conséquences ainsi que l’immense buzz « Chers voisins, surveillez le fleuve » lancé par le très talentueux Herman AMISI (photo) pour célébrer la qualification de la RDC pour la Coupe d’Afrique des Nations au détriment du Congo Brazzaville, le module III sur « les risques et opportunités carbones, le diagnostic des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et la stratégie bas carbone » de la formation sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et la durabilité, organisée par DOING GOOD IN AFRICA du 5 au 9 février en ligne et au siège d’UNICONGO à Brazzaville aura un intérêt particulier.

 

Pendant le séminaire, nous allons notamment discuter avec les participants-es des impacts du changement climatique sur les business model de leurs entreprises / organisations.

 

Cet échange aura lieu au moment où certaines entreprises des deux rives du fleuve Congo finalisent à peine l’évaluation des immenses dégâts causés par la sortie du fleuve Congo de son lit ainsi que les fortes pluies enregistrées depuis quelques mois. 

 

Actuellement plusieurs entreprises, maisons, terres agricoles et investissements immobiliers sont encore inondés.

 

En effet, les fortes pluies avec des crues exceptionnelles, ont poussé le fleuve Congo hors de son lit en début d’année. 

 

Il a d’ailleurs atteint 6,20 mètres au-dessus du niveau de la mer.

 

Ce qui est historique car c’est la première fois que cela arrive depuis le 17 décembre 1961 où le fleuve Congo avait atteint 6,26 mètres au-dessus du niveau de la mer.

 

Les conséquences sont énormes et le bilan humain particulièrement lourd.

 

17 morts, huit régions impactées et plus de 60 000 familles touchées. Tel le premier bilan dressé par les autorités du Congo Brazzaville, il y a quelques semaines.

 

Mais d’après les données récentes de l’Agence Onusienne chargée de la Coordination Humanitaire (OCHA), plus de 350 000 personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence au Congo-Brazzaville où les ¾ des départements du pays sont sous l’eau à la suite de pluies diluviennes.

 

La situation est aussi très préoccupante chez les voisins.

 

Selon le Ministère des Affaires Sociales de la RDC, plus de 12 provinces sur 26 ont été touchées par les crues qui ont causé la mort d’au moins 300 personnes, affecté plus de 300 000 familles et détruit des dizaines de milliers de maisons. 

 

Et pourtant, on aurait pu prévoir et anticiper cette immense catastrophe si on avait accordé un intérêt à l’alerte lancée par celles et ceux qui surveillent le fleuve Congo.

 

Le 21 septembre 2023 à Brazzaville, Levy SYLVER AYISSOU, Chef de Service Hydrographie du Groupement d’Intérêt Économique pour le Service Commun d’Entretien des Voies Navigables (GIE-SCEVN) annonçait déjà un risque de fortes crues du fleuve Congo avec des inondations des zones habitables et d’importants dégâts matériels. 

 

Nous allons donc attirer l’attention des participants-es à la formation sur la nécessité de mettre en place une veille et une stratégie ambitieuse pour cartographier les risques climatiques, réaliser son bilan carbone et amorcer la décarbonation du modèle d’affaire de l’entreprise.

 

Nous présenterons d’ailleurs les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre de certains pays africains qu’on appelle généralement Contributions Déterminées au niveau National (CDN).

 

Les CDN doivent servir de document de référence pour les entreprises mais il est indispensable d’aller au-delà et d’avoir une véritable veille et stratégie sur les risques climatiques et carbones.

 

Dans les CDN du Congo Brazzaville et de la RDC par exemple, il n’y a aucune mention sur les risques liés aux crues causées par l’élévation du niveau du fleuve Congo alors qu’il s’agit de l’une des principales menaces climatiques pour les deux pays.

 

Les deux voisins doivent donc mutualiser leurs ressources et moyens pour surveiller le fleuve Congo. 

 

Il y a urgence car à cause du changement climatique, les crues exceptionnelles et les pluies diluviennes vont devenir la norme avec d’ailleurs une plus forte intensité. 

 

Les entreprises en commençant par les banques et assurances, les patronats et les réseaux d’employeurs doivent s’impliquer activement dans la surveillance du fleuve Congo et plus globalement sur l’ensemble des risques climatiques car les coûts sociaux, humains, financiers, écologiques et économiques sont énormes. 

 

DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) est à la disposition des gouvernements, des entreprises, des agences de promotion des investissements et des organisations du secteur privé (patronats, chambres de commerce, bourses de sous-traitance, marchés de capitaux, etc.) africains pour les accompagner dans la conception, la mise en œuvre et le suivi via des plateformes digitales de la RSE, de l’ESG et d’une économie circulaire, durable et décarbonée.

 

Thierry TÉNÉ

 

Associé et Directeur

Afrique RSE

 

Lauréat du prix spécial ISAR 2022 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) dans la catégorie internationale 

 

Co-fondateur de DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) : https://doinggoodinafrica.com

 

Tel / Whatsapp :  +33 6 75 37 49 67 

 

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Éditeur du magazine Dirigeantes

 

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