Tunisie : La Bourse de Tunis impulse le reporting ESG volontaire des entreprises cotées mais l’absence d’obligation limite la dynamique
Sur les 75 entreprises cotées à la Bourse de Tunis, 7 ont publié leurs rapports ESG (Environnement, Social et Gouvernance) 2023.
Il s’agit de :
- Assurances Maghrebia,
- Assurances Maghrebia Vie,
- Délice Holding,
- Poulina Groupe Holding,
- Société de Fabrication des Boissons de Tunisie (SFBT),
- Société Tunisienne d’Assurances et de Réassurances (STAR),
- Tunisie Leasing et Factoring.
Dans un communiqué diffusé le 9 septembre 2024, la Bourse de Tunis a inséré les liens de téléchargement de ces rapports ESG tout en précisant que « cette liste sera mise à jour après chaque nouvelle publication portée à la connaissance de la Bourse de Tunis. »
Il s’agit déjà d’une victoire pour cette institution car les entreprises évoquées ont publié leurs rapports ESG en se référant au Guide du reporting Environnemental, Social et de Gouvernance (ESG) pour les sociétés, notamment cotées, publié en 2021 par la Bourse de Tunis et le Conseil du Marché Financier (CMF).
Cet outil de référence propose une matrice de 32 indicateurs pour une démarche progressive de reporting extra-financier, portant sur les considérations ESG et vise à uniformiser la communication extra-financière.
Il est donc recommandé que l’adoption de cette démarche de divulgation extra-financière, s’accélère surtout auprès des fleurons de l’économie tunisienne afin de fédérer l’écosystème tunisien vers une nouvelle économie durable qui tient compte des besoins des générations futures et des impacts réels liés à des menaces qui traversent le monde entier.
Les indicateurs du Guide du reporting Environnemental, Social et de Gouvernance (ESG) pour les sociétés, notamment cotées sont alignés sur le Global Reporting Initiative (GRI) et les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.
Trois après sa publication, à peine 10 % des entreprises cotées à la Bourse de Tunis leurs rapports ESG.
Ce qui met également en exergue les limites du volontariat en matière de divulgation des données de durabilité.
La seule solution qui marche et qui a fait ses preuves aussi bien à l’international qu’en Afrique est l’obligation.
Le Maroc est le pays africain exemplaire en matière de reporting ESG pour les entreprises qui ont recours à un appel public à l’épargne.
Depuis la publication par l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) de la Circulaire de l’AMMC N°03/19 du 20 février 2019 relative aux opérations et informations financières, les entreprises marocaines concernées publient régulièrement leurs rapports ESG sur la base du canevas défini par l’AMMC qui surveille le respect de cette exigence.
C’est en passant par une obligation identique que la Tunisie pourra accélérer la publication des rapports de durabilité par l’ensemble des entreprises cotées à la Bourse de Tunis.
AFRIQUE RSE et DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) sont à la disposition des gouvernements, des entreprises, des agences de promotion des investissements et des organisations du secteur privé (patronats, chambres de commerce, bourses de sous-traitance, etc.) africains pour les accompagner dans la conception, la mise en œuvre et le suivi via des plateformes digitales de la RSE, de l’ESG et d’une économie circulaire, durable et décarbonée.
Thierry TÉNÉ
Associé et Directeur
Lauréat du prix spécial ISAR 2022 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) dans la catégorie internationale
Co-fondateur de DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) : https://doinggoodinafrica.com
Tel / Whatsapp : +33 6 75 37 49 67
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Sénégal : Nouvelle frontière africaine de la RSE subie
Pour nous racheter d’avoir fait plus de 10 ans sans visiter le pays, nous allons consacrer quasiment la première quinzaine du mois de décembre 2024 à la Teranga avec activités très importantes sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et la durabilité.
Le programme est donc très chargé :
- Conférence de presse à Dakar,
- Présentation du Baromètre DGIA Sénégal à Dakar,
- Formation certifiante sur la RSE et la durabilité au Sénégal du 10 au 14 décembre à Dakar en partenariat avec l’Association Sénégalaise des Sciences de Gestion (ASSG),
- Intervention à la 10ème édition du Colloque annuel international de l’ASSG organisé par le Laboratoire Saint-Louis Études et Recherches en Gestion SERGe) de l’Université Gaston Berger (UGB), du 17 au 19 décembre 2024 à Saint-Louis.
Nous saisissons d’ailleurs cette occasion pour remercier le Pr. Birahim GUEYE, Professeur de Management Stratégique, Développement Commercial et Entreprenariat et Président de l’Association Sénégalaise des Sciences de Gestion, pour la confiance.
Le séjour au Sénégal sera l’occasion de refaire un focus sur la RSE subie.
Il s’agit d’un concept que nous avons développé, il y a plus de 10 ans.
Voici deux articles publiés à l’époque sur cette thématique :
- RSE subie, risque majeur pour les entreprises en Afrique : https://www.agenceecofin.com/avis-dexpert-rse/2603-4060-rse-subie-risque-majeur-pour-les-entreprises-en-afrique
- RSE régulée, stratégique et subie en Afrique : https://www.agenceecofin.com/avis-dexpert-rse/2603-4060-rse-subie-risque-majeur-pour-les-entreprises-en-afrique
On parle de RSE subie quand une organisation n’intègre pas dans sa stratégie les enjeux ESG (Environnement, Social et Gouvernance) ainsi que la prise en compte des attentes des parties prenantes et finalement elle est contrainte de payer un prix très élevé pouvant aller jusqu’au dépôt de bilan, à l’interdiction d’exercer ou à la destruction des actifs.
Quatre faits marquants permettent aujourd’hui d’affirmer que le Sénégal est la nouvelle frontière de la RSE subie en Afrique.
Le premier est celui de la compagnie nationale Air Sénégal.
Dans le dossier « Air Sénégal : comment éviter le crash ? » le magazine Jeune Afrique revient sur les énormes difficultés auxquelles est confrontée la compagnie nationale qui est passée de « la fierté des Sénégalais à son lancement en 2017, au boycott par les passagers ulcérés par des retards interminables et un service client désastreux ».
Les enjeux sociaux (clients et salariés) et de gouvernance sont au cœur de la RSE subie par Air Sénégal.
Le deuxième fait marquant de la RSE subie au Sénégal est la suspension des activités minières dans la zone du fleuve de la Falémé.
« est suspendu jusqu’au 30 juin 2027, pour nécessité de préservation de l’Environnement, de protection de la santé des populations et de sécurisation de la zone frontalière, toute opération minière ou délivrance de titre minier autour de la rive gauche du fleuve de la Falémé sur un rayon de cinq cents (500) mètres. » : Tel le contenu de l’Article premier du Décret n° 2024-1502 portant suspension des activités minières dans la zone du fleuve de la Falémé signé le 31 juillet 2024 par S.E.M. Bassirou DIOMAYE DIAKHAR FAYE, Président de la République du Sénégal et S.E.M. Ousmane SONKO, Premier Ministre.
Cette décision présidentielle résulte d’un rapport de S.E.M. Birame SOULEYE DIOP, Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines dont le Ministère, a sous instructions du Chef de l’État, dirigé une mission sur le terrain du 26 au 27 mai 2024 avec d’autres départements ministériels (Forces Armées, Environnement, Travail et Éducation Nationale), pour constater l’ampleur des impacts négatifs de l’exploitation minière sur la Falémé.
Dans le compte-rendu transmis au sommet de l’État, le Ministre démontre l’urgence d’agir « Principal affluent du fleuve Sénégal, ce fleuve (Falémé, ndlr) qui gît sur une zone frontalière est aujourd’hui en proie à des activités minières sauvages qui charrient d’innombrables conséquences environnementales, sanitaires et sécuritaires préjudiciables aux populations riveraines. Cette situation préoccupante appelle de la part des autorités nationales des mesures fortes afin de trouver une solution juste aux incessantes plaintes des populations. »
https://energie.gouv.sn/wp-content/uploads/2024/08/DECRET-INTERDICTION-FALEME-sortie-2.pdf
Le troisième fait marquant de la RSE subie au Sénégal est le saccage des entreprises, notamment françaises, lors des tensions politico-sociales.
Depuis l’entrée en fonction du nouvel exécutif, on ne peut que se réjouir de la fin des tensions politico-sociales au Sénégal.
Mais on commettrait une grave de ne pas s’attaquer aux causes racines des destructions et saccages des entreprises en général et françaises en particulier.
Car il ne s’agit pas de simples faits divers qui résultent des manifestations mais plutôt des faits sociaux au regard des enjeux géopolitiques et géostratégiques dans une région Afrique de l’Ouest en pleine « ébullition ».
Au Sénégal, il n’y a pas encore eu des travaux de recherches approfondies sur la corrélation entre l’engagement sociétal des entreprises et leur saccage / destruction ou non lors des tensions politico-sociales comme ce fut le cas en Tunisie.
Lors du printemps arabe, la recherche a clairement démontré que les entreprises tunisiennes qui étaient engagées RSE ou dont les dirigeants étaient un peu plus portés sur le social avec un respect / estime des salariés ou des communautés locales avaient été « protégés » par ces parties prenantes.
Et dans le cas inverse, ce sont les salariés et les communautés locales qui étaient les premiers à détruire les actifs des entreprises locales.
Dans le cas du Sénégal, il est donc important d’effectuer ce travail de recherche.
D’autant que les premiers éléments du Baromètres DGIA Sénégal sur les pratiques RSE et de durabilité des entreprises, que nous réalisons actuellement, démontrent que les filiales françaises dont certaines ont été les plus touchées par les destructions font partie des entreprises qui communiquent le plus sur la RSE et produisent les rapports sur cette thématique.
Le quatrième fait marquant de la RSE subie au Sénégal est la pollution de la baie de Hann.
Après avoir été une magnifique plage, la baie de Hann est aujourd’hui la décharge des déchets de la population et des activités industrielles.
Depuis des années, il est question de dépolluer la baie avec des travaux qui s’amorcent.
Mais plus le temps passe plus le coût de dépollution de la baie explose.
Et comme pour la Falémé, il faudra bien à un moment prendre des décisions difficiles pour stopper la pollution de la baie de Hann.
Bien évidemment, les pollueurs devront bien finir par payer.
Les entreprises qui déversent leurs déchets dans la baie de Hann doivent se préparer.
Quel que soit le temps que ça prendra, sous la pression des communautés locales et par ricochet du politique, elles finiront par payer y compris celles qui pensent se prévaloir de leurs relations politiques.
Et si elles sont des filiales de multinationales étrangères, les coûts (financier, image, réputation, taxe, etc.) seront encore plus élevés.
Le paiement sera numéraire, par destruction des actifs par les populations excédées ou par fermeture des sites par les autorités.
C’est ça la RSE subie.
Les entreprises concernées ont encore le temps d’internaliser leurs externalités négatives et d’envisager une véritable RSE stratégique pour limiter les risques.
AFRIQUE RSE et DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) sont à la disposition des gouvernements, des entreprises, des agences de promotion des investissements et des organisations du secteur privé (patronats, chambres de commerce, bourses de sous-traitance, etc.) africains pour les accompagner dans la conception, la mise en œuvre et le suivi via des plateformes digitales de la RSE, de l’ESG et d’une économie circulaire, durable et décarbonée.
Thierry TÉNÉ
Associé et Directeur
Lauréat du prix spécial ISAR 2022 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) dans la catégorie internationale
Co-fondateur de DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) : https://doinggoodinafrica.com
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Changement climatique en Afrique : Perte de 2 à 5 % de PIB, bilan humain déjà énorme et coût de 30 à 50 milliards de dollars à venir : Il y a urgence
Dans son rapport sur l’état du climat en Afrique 2023 publié le lundi 2 septembre, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) tire une véritable sonnette d’alarme.
Coût financier, perte de vies humaines, impact économique, dégâts matériels, baisse de la productivité agricole, etc. quel que soit l’indicateur retenu, cette organisation onusienne met en exergue une situation critique en Afrique.
Pour un continent qui émet à peine 4 % des émissions mondiales de Gaz à Effet Serre (GES), c’est une véritable injustice de subir autant les conséquences du changement climatique.
Selon l’OMM, les pays africains perdent en moyenne de 2 à 5 % de leur Produit Intérieur Brut (PIB) à gérer les extrêmes climatiques, et nombre d’entre eux réaffectent jusqu’à 9 % de leur budget à cet effet.
Et ce coût économique pourrait encore exploser si rien n’est fait.
L’Organisation Météorologique Mondiale estime qu’au cours de la prochaine décennie, l’Afrique subsaharienne consacrera entre 30 à 50 milliards de dollars US par an à l’adaptation, soit 2 à 3 % de son PIB.
Et si les actions fortes ne sont pas mises en place jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres (vivant avec moins de 1,90 dollars US par jour) pourraient être exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs en Afrique d’ici à 2030.
Sur la base des CDN (Contributions Déterminées au niveau National) de 53 pays africains, l’OMM a dressé une cartographie du nombre de pays touchés par les évènements climatiques :
- Inondation : 48
- Sécheresse : 40
- Augmentation de la température : 39
- Changement dans les régimes des précipitations : 38
- Élévation du niveau de la mer : 30
- Tempête : 26
- Incendie de forêt : 18
- Glissement de terrain : 14
- Tempête de poussière : 3
Pour limiter ces risques, l’OMM recommande aux pays africains d’accorder la priorité à l’augmentation des investissements dans les Services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux (SMHN) et d’accélérer la mise en œuvre de l’Initiative « Alertes précoces pour tous » afin de sauver des vies et des moyens de subsistance.
Ce qui permettra l’atténuation des risques, le renforcement des capacités d’adaptation, l’accroissement de la résilience à l’échelle locale, nationale et régionale et l’orientation des stratégies de développement durable.
Il y a urgence car le changement climatique fait déjà de trop de dégâts en Afrique.
Les faits marquants de ce phénomène seront présentés dans une autre analyse.
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Sénégal : La levée de fonds vert, social et durable de 20 milliards de FCFA par Baobab Sénégal pour le financement de 5 000 Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) sénégalaises montre la voie pour l’implémentation de la RSE dans les MPME
C’est la première fois au Sénégal qu’une microfinance lance un emprunt obligataire durable par Appel Public à l’Épargne (APE).
Le jeudi 5 septembre, USAID Entrepreuriat & Investissement, l’initiateur, Baobab Sénégal, l’émetteur et CGF Bourse, l’arrangeur ont annoncé au cours d’un webinaire le lancement d’une opération de levée de fonds vert, social et durable de 20 milliards de FCFA (33 millions de Dollars US).
Quelques heures seulement après l’opération Mme. Seynabou DIA, Directrice des Services Financiers de USAID Entrepreuriat & Investissement, qui milite depuis l’année dernière pour cette initiative, annonçait sur sa page Linkedin 80 % de souscription.
Avec un taux d’intérêt brut de 6,80 % par an sur 5 ans, ce rendement très attractif ne pouvait que séduire les investisseurs.
Jusqu’à 19 septembre, les personnes physiques ou morales, résidentes ou non dans l’espace UEMOA peuvent souscrire à l’opération.
Cette levée de fonds durable permettra à Baobab Sénégal, leader reconnu dans le financement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) sénégalaises de financer directement 5 000 MPME.
Le montant des crédits octroyés par la microfinance se situe entre 100 000 FCFA et 350 millions de FCFA.
Cette première obligation labellisée verte, sociale et durable par Appel Public à l’Épargne au Sénégal est un très bon levier pour accélérer la prise en compte de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) par les MPME.
Au niveau international, il y a beaucoup de débats et de discussions sur l’implémentation de la RSE dans les Micro, Petites et Moyennes Entreprises.
Dans le contexte africain, où ces MPME sont déjà confrontées à beaucoup d’autres challenges urgents, le levier de la finance durable est un excellent instrument pour accélérer la prise en compte de la durabilité par les Micro, Petites et Moyennes Entreprises.
USAID Entrepreuriat & Investissement, Baobab Sénégal et CGF Bourse montrent ainsi le chemin à suivre par les autres parties prenantes en Afrique Francophone où la RSE peine encore à décoller dans les MPME.
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Côte d'Ivoire : Création du Bureau du Marché Carbone (BMC)
Au cours des séminaires de formation sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et la durabilité au Congo organisés par Afrique RSE et DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) du 9 au 13 septembre 2024 à Pointe-Noire au Congo et du 16 au 20 septembre 2024 à Kinshasa en RDC, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Congolaise, nous avons prévu un module sur les risques et opportunités carbones, diagnostic des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et stratégie bas carbone.
Même si très peu de cadres et dirigeants-es des entreprises en Afrique Francophone notamment positionne les enjeux climatiques au top de leur priorité, la réalité va vite les rattraper car un mouvement de fond est désormais en marche, au niveau mondial et même dans les pays africains, sur cette thématique.
Faire des affaires aujourd’hui ne consiste pas seulement à vendre les produits et services mais d’intégrer en même temps les risques et opportunités climatiques au cœur de sa stratégie.
C’est d’ailleurs pour saisir ces opportunités que le Gouvernement de Côte d’Ivoire a annoncé en début du mois la création du Bureau du Marché du carbone (BMC).
Selon M. Amadou COULIBALY, porte-parole du Gouvernement Ivoirien « Le Bureau du Marché Carbone est chargé de la mise en œuvre du cadre global de la participation de la Côte d’Ivoire aux mécanismes carbone. Il est conçu et organisé de façon à améliorer l’efficacité de la gouvernance climatique et à attirer des investissements étrangers additionnels pour le financement de projets à bas carbone. »
En août 2023, le Gouvernement avait déjà publié le document suivant : « Accès aux marché carbone en Côte d’Ivoire : Feuille de route de la préparation »
La création du marché carbone est d’ailleurs l’un des instruments de financement de la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) dont le coût global pour la Côte d’Ivoire est estimé à 22 milliards de dollars US.
Les CDN sont des documents de référence sur la stratégie de décarbonation des économies nationales dont les pays signataires de l’Accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique se sont engagés à publier tous les 5 ans.
Comme la Côte d’Ivoire, le Congo Brazzaville et la République Démocratique du Congo ont élaboré des CDN sur lesquels ils comptent pour la mobilisation des fonds verts dans le cadre de la finance carbone.
La condition pour l’obtention de ces financements est la décarbonation effective des économies et tous ces pays sont donc obligés d’imposer des objectifs substantiels de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) aux entreprises qui opèrent sur leurs territoires.
Le changement climatique ne présente pas seulement les opportunités pour les entreprises africaines mais également des risques énormes qui vont d’ailleurs entraîner la disparition de celles qui mettront trop de temps pour intégrer les enjeux climatiques dans leur business model.
Dans les rapports climat et développement publiés par la Banque Mondiale, l’Institution de Bretton Woods met en exergue tous ces risques pour plusieurs pays africains.
Lors de la formation de Pointe-Noire et Kinshasa, nous avons donc prévu de développer les points suivants :
- Présentation de la stratégie du Congo Brazzaville et de la RDC pour la réduction du carbone : Contribution Déterminée au niveau National (CDN) et les opportunités de l’économie décarbonée,
- Focus sur les principales conclusions des rapports Climat et Développement du Congo Brazzaville et de la RDC publiés par la Banque Mondiale,
- Impact du changement climatique sur les business models,
- Évaluation des émissions de GES et élaboration d’une stratégie bas carbone.
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