Parmi les politiques d’accompagnement et de promotion du secteur privé évoqué dans le deuxième Recensement Général des Entreprises publié en début d’année, l’Institut National de la Statistique du Cameroun propose d’élaborer et mettre en œuvre un plan de formation des chefs d’entreprises à la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE).
Cette proposition est en phase avec les attentes en matière de RSE évoquées par les participants à la première session de la plateforme de dialogue des parties prenantes sur la RSE au Cameroun qui a eu lieu à Yaoundé en juillet 2017.
En effet, les structures parapubliques ont mentionné la vulgarisation et la formation en matière de RSE tandis que le secteur privé a fait part d’un besoin en sensibilisation et formation sur la RSE.
Par ailleurs, les écoles et universités sont en attente de formation des formateurs sur la RSE.
Du côté des syndicats, ONG et associations, le renforcement des capacités de la société civile et la sensibilisation sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises est vivement souhaitée.
Dans le cadre des consultations en cours sur les politiques publiques de RSE au Cameroun la majorité des patrons des patrons que nous rencontrons, insiste sur la nécessité de sensibiliser les dirigeants sur la RSE en démontrant les avantages d’une démarche de responsabilité sociétale pour les entreprises.
La formation sur la Norme ISO 26000 et le déploiement de la RSE dans le contexte africain que nous organisons le 26 et 27 juillet 2018 à Douala au Cameroun insistera particulièrement sur les bénéfices de la responsabilité sociétale pour les organisations africaines.
Au-delà du Cameroun, le renforcement des capacités des parties prenantes sur la RSE est l’une des conditions indispensables de son déploiement en Afrique.
En effet, en amont de la première édition du forum international des pionniers de la RSE en Afrique qui a eu lieu à Douala en 2011 en partenariat avec le Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM), nous avons réalisé une enquête auprès des cadres et dirigeants africains sur les freins principaux à la mise en œuvre de la RSE en Afrique.
Le résultat donnait le tiercé dans l’ordre suivant : l’absence de politiques publiques de RSE, le manque de formation et de compétences et l’absence de valorisation des entreprises « responsables ».
C’est donc logiquement que le Manifeste de Douala sur la RSE en Afrique adopté le 10 novembre 2011 recommande la formation des dirigeants, décideurs et cadres des Gouvernements, des collectivités territoriales et des entreprises à la RSE.
Face à ce constat, nous avons d’ailleurs animé à Tunis deux jours de formation sur la RSE avant la deuxième édition du forum des pionniers de la RSE qui a eu lieu en 2012 en Tunisie en partenariat avec la Confédération des Entreprises Citoyens de Tunisie (CONECT).
Thierry TENE, Associé et Directeur de Afrique RSE