Business Ready de la Banque Mondiale : Adoption du numérique, durabilité environnementale et genre, trois thèmes transversaux pertinents pour les économies modernes

En remplacement de Doing Business, le Groupe Banque Mondiale publie désormais Business Ready (B-Ready).

L’édition 2024 de B-Ready vient de paraître et se structure autour de 10 thématiques : Création d’entreprise, lieu d’implantation de l’entreprise, services d’utilité publique, emploi, services financiers, commerce international, fiscalité, règlement des litiges, concurrence du marché et insolvabilité d’entreprise. 

Trois thèmes transversaux de plus en plus importants pour les économies modernes ont également été analysés.

Ils sont : 

• Adoption du numérique ;
• Durabilité environnementale ; 

Voici la synthèse de l’analyse de l’institution de Bretton Woods.

1 : Adoption du numérique

B-READY s’intéresse à l’adoption du numérique, soit par les gouvernements, soit par les entreprises, dans des aspects spécifiques de l’environnement des affaires.

Les données sur l’adoption du numérique font ressortir les différences entre les économies en ce qui concerne la numérisation des services publics, certains services (comme les portails de services en ligne pour contribuables) étant plus répandus que d’autres (tels que les ventes aux enchères électroniques sous ordonnance d’un tribunal). 

Autrement dit, les pays ont encore un large éventail de services numériques à mettre en place. On constate en général une corrélation positive entre l’adoption des services publics numérisés et les niveaux de revenu. 

Par exemple, l’utilisation des paiements électroniques est plus généralisée au sein des entreprises des économies à revenu élevé que parmi celles établies dans des économies à faible revenu. 

Il existe néanmoins d’importantes disparités entre économies d’un même groupe de revenu, preuve que la numérisation des services publics est à la portée de tous les pays.

2 : Durabilité environnementale

L’analyse B-READY évalue des indicateurs pertinents qui reflètent les dispositions réglementaires environnementales affectant les activités des entreprises. 

S’agissant de la durabilité environnementale, il reste encore beaucoup à apprendre.

Un constat se dégage d’emblée : l’application des bonnes pratiques environnementales est loin d’être généralisée. 

Alors que la quasi-totalité des économies ont adopté des réglementations environnementales nationales pour le secteur de la construction (47 d’entre elles exigent des études d’impact environnemental), les mesures d’incitation visant à promouvoir les normes de construction écologique sont particulièrement rares, 10 économies seulement ayant mis en œuvre de telles mesures.

Des réglementations relatives à l’approvisionnement durable en eau sont en place dans environ la moitié des économies, ce qui témoigne d’un engagement croissant, mais insuffisant, en faveur de la conservation de l’eau. 

Ces données révèlent une progression irrégulière vers les bonnes pratiques environnementales et mettent en évidence la nécessité d’une adoption plus large de réglementations et d’incitations qui permettraient aux entreprises d’atteindre les objectifs mondiaux en matière de durabilité.

3 : Genre

Pour le genre, le rapport se concentre sur la collecte et la disponibilité de données anonymisées désagrégées par sexe, ainsi que sur la mesure de la mise en œuvre et du ciblage de programmes et de réglementations sensibles au genre affectant les entreprises dans les pays du monde entier.

Les résultats mettent en lumière la nécessité d’améliorer les données désagrégées par sexe pour pouvoir mesurer efficacement les disparités entre les hommes et les femmes. 

Par exemple, dans de nombreuses économies, de telles données sont inexistantes pour des domaines comme la propriété foncière ou la répartition des juges, médiateurs et arbitres. 

S’agissant des programmes ciblés en fonction du genre destinés spécialement aux femmes entrepreneures, environ la moitié des économies évaluées offrent un soutien spécialisé au moyen, par exemple, d’incubateurs et d’accélérateurs.

Cependant, seules quelques-unes d’entre elles disposent d’une réglementation sensible au genre dans les domaines de la passation des marchés et du commerce. 

D’importants progrès restent à faire dans tous les domaines évalués par l’analyse B-READY pour accélérer l’adoption de politiques qui promeuvent l’inclusion des entreprises détenues par des femmes.

AFRIQUE RSE et DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) sont à la disposition des gouvernements, des entreprises, des agences de promotion des investissements et des organisations du secteur privé (patronats, chambres de commerce, bourses de sous-traitance, etc.) africains pour les accompagner dans la conception, la mise en œuvre et le suivi via des plateformes digitales de la RSE, de l’ESG et d’une économie circulaire, durable et décarbonée.

Thierry TÉNÉ

Associé et Directeur

Afrique RSE

Lauréat du prix spécial ISAR 2022 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) dans la catégorie internationale 

Co-fondateur de DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) : https://doinggoodinafrica.com

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