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Business du Canada en Afrique : L’absence de passé colonial n’est pas forcément un atout stratégique pour le Canada. Il faut miser sur la durabilité et l’impact positif avec un outil spécifique pour le secteur minier
Au cours de mes voyages au Canada, lors des conférences sur les relations Afrique – Canada ou lors des échanges avec les parties prenantes canadiennes sur les atouts du pays dans le cadre du développement de ses entreprises en Afrique, il est courant d’entendre que l’absence de passé colonial du Canada en Afrique est un véritable avantage compétitif pour le pays.
L’impact financier énorme et même en termes de réputation pour certaines grandes entreprises canadiennes prises depuis quelques mois dans la tourmente en Afrique de l’Ouest où les autorités et les populations locales les reprochent d’exploiter les ressources naturelles des pays sans impact réel sur le développement durable au niveau local remet en cause ce postulat très fort au Canada.
En effet, les entreprises des pays qui ont colonisé l’Afrique et celles de pays comme le Canada qui ne l’ont pas fait se retrouvent aujourd’hui au même banc des accusés dans un contexte ouest africain de souverainisme économique et de pression populaire sur les entreprises multinationales avec une concentration des critiques sur le secteur minier.
D’après le baromètre DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) sur la durabilité dans les entreprises canadiennes qui opèrent en Afrique, réalisé en 2023, par le cabinet Afrique RSE et présenté à HEC Montréal, le secteur minier représente près de 86 % des investissements canadiens en Afrique.
D’après Ressources Naturelles Canada, en 2023, le pays comptait 1 396 sociétés possédant des actifs d’exploitation minière et d’exploration minérale dans le monde.
Elles ont généré, la même année, 336,7 milliards de dollars.
Après l’Amérique, avec 101 sociétés canadiennes qui ont généré 39,1 milliards de dollars en 2023, l’Afrique est le deuxième continent qui rapporte le plus de revenus miniers au Canada.
Voici dans l’ordre décroissant les pays africains qui ont rapporté plus d’un milliard de dollars de revenus miniers au Canada en 2023 :
- Zambie : 10,2 milliards de dollars générés par 7 entreprises minières ;
- République Démocratique du Congo ;
- Mali : 6,76 milliards de dollars issus de 12 industries extractives ;
- Mauritanie : 3,23 milliards de dollars générés par 4 sociétés minières ;
- Tanzanie : 2,85 milliards de dollars produits par 7 entreprises minières ;
- Afrique du Sud : 1,87 milliards de dollars générés par 14 industries extractives ;
- Burkina Faso : 1,61 milliards de dollars issus de 13 entreprises minières ;
- Côte d’Ivoire : 1,53 milliards de dollars générés par 12 sociétés minières ;
- Ghana : 1,14 milliards de dollars produits par 8 industries extractives.
Face à l’importance de l’Afrique dans les actifs miniers canadiens et compte-tenu du vent de souverainisme qui souffle actuellement en Afrique de l’Ouest notamment, il est urgent de mener une réflexion profonde sur l’impact positif des entreprises minières canadiennes en Afrique et le niveau de degré d’exigence en matière de durabilité et d’impact positif au niveau local à avoir pour se différentier de manière importante des entreprises des pays qui ont un passé colonial et qui font face aujourd’hui à un certain rejet africain à cause de leur approche des relations d’affaires pas forcément bénéfiques pour l’Afrique.
Le Canada dispose déjà de certains documents de référence mais qui méritent encore une consolidation pour une meilleure réponse aux attentes actuelles des populations et des autorités africaines.
Le premier est la « Stratégie du Canada pour l’Afrique : Un partenariat pour une prospérité et une sécurité partagées » qui a été présentée il y a quelques semaines par Ottawa.
Dans cette publication de référence, on trouve bien le paragraphe « Renforcer la durabilité et sauver des vies en cas de crises humanitaires. » mais son contenu met plus l’accent sur l’humanitaire que sur le positionnement de la « durabilité » comme élément central du déploiement des entreprises canadiennes en Afrique.
Le pays dispose également d’un autre outil pour la durabilité.
Il s’agit de la « Conduite responsable des entreprises à l’étranger : Stratégie du Canada pour l’avenir » adoptée en 2022.
Mais son impact à date n’est pas encore perceptible sur les entreprises canadiennes qui opèrent en Afrique.
De plus, la prise en compte des attentes des parties prenantes africaines en matière de Responsabilité Sociétale et de durabilité n’est pas optimale.
Compte tenu de la concentration des investissements canadiens en Afrique dans le secteur minier, il semble important d’avoir un outil spécifique dédié à la promotion de la durabilité et à l’impact positif des industries extractives canadiennes en Afrique.
Ce référentiel devrait également intégrer un certain nombre de paramètres alignés sur les enjeux nationaux et les attentes des parties prenantes des pays africains où opèrent les industries extractives canadiennes.
Le label DOING GOOD IN AFRICA a été conçu dans cette optique et peut servir de support pour cette action.
AFRIQUE RSE et DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) sont à la disposition des gouvernements, des entreprises, des agences de promotion des investissements et des organisations du secteur privé (patronats, chambres de commerce, bourses de sous-traitance, etc.) africains pour les accompagner dans la conception, la mise en œuvre et le suivi via des plateformes digitales de la RSE, de l’ESG et d’une économie circulaire, durable et décarbonée.
Thierry TÉNÉ
Fondateur du groupe panafricain Afrique RSE
Lauréat du prix spécial ISAR 2022 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) dans la catégorie internationale
Co-fondateur de DOING GOOD IN AFRICA (DGIA)
Tel / Whatsapp : +33 6 75 37 49 67
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Éditeur du magazine Dirigeantes
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