Guinée : Aluminium bas carbone, enjeu stratégique majeur et très urgent pour le pays : Acte 1 : Respecter les engagements de la Contribution Déterminée au Nationale (CDN)

Dans les prochaines semaines, je serai encore de retour à Conakry pour la formation et le renforcement des capacités des cadres et dirigeants-es de Guinée sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et la durabilité organisée par le très dynamique M. Ibrahima CHERIF, Directeur Associé du cabinet Afrique RSE Guinée, entité du groupe panafricain Afrique RSE spécialisé sur la RSE, l’ESG et la durabilité.

Ce sera une nouvelle occasion d’évoquer la Contribution Déterminée au niveau Nationale (CDN) de la Guinée notamment le volet minier.

Dans ce document stratégique publié en 2021, le Gouvernement Guinéen a pris l’engagement de « placer le secteur minier sur une trajectoire net zéro émission à l’horizon 2040 »

Il était prévu « pour 2025, la co-construction d’une stratégie bas carbone du secteur minier national, avec plans individuels de décarbonation à l’horizon 2040, avec en particulier la réalisation d’un bilan carbone annuel de chaque compagnie exploitante et fixation des indicateurs d’intensité carbone de la production minière. Le développement d’activités énergivores conditionné au développement en parallèle des capacités électriques renouvelables en développement rapide au niveau national et raccordement au réseau principal. Ce développement des capacités électriques doit permettre une réduction de 10 % de l’intensité carbone par tonne de minerai à l’horizon 2025 et 30 % à horizon 2030, ce qui représente le raccordement au réseau électrique principal d’environ 10 % des installations minières en 2025 et de 30 % en 2030. »

Ce sont les engagements de la Guinée dans le cadre du scénario inconditionnel c’est-à-dire que le pays atteint ses objectifs de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre sans aucune aide extérieure.

Dans le cadre d’un scénario conditionnel, le Gouvernement envisage avec « l’appui des Partenaires Techniques et Financiers d’accélérer le développement conjoint des capacités électriques aux activités minières et le raccordement au réseau principal. Dans ce scénario, la réduction escomptée est de 20 % de l’intensité carbone par tonne de minerai à l’horizon 2025 et de 50 % à l’horizon 2030, ce qui représente le raccordement au réseau électrique principal d’environ 20 % des installations minières en 2025 et 50 % en 2030. »  

Alors que nous sommes déjà au milieu de l’année 2025, rares sont les entreprises minières guinéennes qui connaissent ces engagements du Gouvernement et qui sont donc engagées dans l’atteinte des objectifs fixés.

Avec un gisement de 8 milliards de tonnes de minerai de fer et un investissement colossal de 20 milliards de dollars, le projet SIMANDOU, qui est le plus important projet minier au monde, sans parler des autres minerais et ses ressources naturelles, la Guinée peut et doit devenir la référence mondiale de l’aluminium et des minerais décarbonés.

Il est donc urgent que les engagements de la CDN soient une priorité nationale, que les industries minières réalisent leur bilan carbone et s’engagent fortement dans la décarbonation.

L’urgence s’explique par la nouvelle donne économique mondiale notamment dans le secteur de l’aluminium dont la Guinée est le premier producteur mondial de bauxite.

Selon l’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA), la demande mondiale d’aluminium devrait augmenter de 30 % d’ici la fin de cette décennie mais dans le même temps, l’approvisionnement en aluminium bas carbone devient une nouvelle exigence du marché.

Grâce à l’impulsion forte des Autorités Guinéennes, la transformation des minerais sur place est en train de se matérialiser. 

Il faut accorder le même intérêt à la décarbonation et il y a une urgence.  

Nous y reviendrons dans l’Acte 2 de l’analyse « Guinée : Aluminium bas carbone enjeu stratégique majeur et très urgent pour le pays ».   

A propos du cabinet Afrique RSE

Présent en France et dans 10 pays africains, Afrique RSE est un groupe panafricain spécialisé sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises, l’ESG (Environnement, Social et Gouvernance) et la durabilité.

Nos prestations sont :

• Formation et renforcement des capacités,
• Étude d’impacts environnementale et sociale,
• Diagnostic RSE et ESG,
• Élaboration de stratégie et de politique RSE, ESG, de durabilité et d’impact,
• Organisation de forums, d’ateliers et de séminaires,
• Rédaction de rapport RSE, ESG et d’impact,
• Communication sur la RSE,
• Labellisation DOING GOOD IN AFRICA (DGIA).

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Thierry TENE

Fondateur du groupe panafricain Afrique RSE

Lauréat du prix spécial ISAR 2022 de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) dans la catégorie internationale 

Co-fondateur de DOING GOOD IN AFRICA (DGIA) 

Tel / Whatsapp :  +33 6 75 37 49 67 

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